Pourrais-je la conquérir ? Telle est la question...

Ce jour là, Caleb traça sa vie. Sa vie n’avait jamais été tranquille, depuis petit. Il avait voulu changer le cours des choses, tenté d’améliorer sa vie. Le problème qui l’empêchait d’être bien dans sa peau, de pouvoir respirer pleinement, de profiter de la vie et d’être serein, le suivait constamment dans sa tête. Dès qu’il rentrait chez lui, passait le pas de la porte, une immense onde d’inquiétude s’emparait de lui. Il se noyait presque dans cette vague quotidienne. Quand il était petit, il avait eu quelques soupçons mais se disait que cela était impossible, inimaginable à ses yeux. Cette enfance vécue, détermina définitivement le caractère de Caleb. Il n’en parlait à personne, il préférait garder tout ceci pour lui, même si il en souffrait énormément. Cela n’affectait pas sur ses notes scolaires, il avait toujours été très studieux. Le jeune homme préparait son coup dans sa tête comme un tueur sauf qu’il n’en était pas un. Il imaginait cette scène de nombreuses fois, dans des endroits différents, interprétée différemment, bien sur, ces illustrations étaient souvent accompagnées de colère, et Caleb devenait frustré.
Caleb avait plusieurs façons de s’évader de son monde si imparfait, horrible à ses yeux : la natation, la musique et lire. Tous les soirs, il allait nager pendant deux heures pour se détendre un peu, si il ne faisait pas cela, le jeune homme se sentait bizarre comme s’il manquait quelque chose. Faire des longueurs sans arrêt, nager sur des distances courtes mais rapide, nager sur de longues distances jusqu’à en avoir marre, sortir de la piscine après avoir fait plusieurs kilomètres en aillant le tournis, puis recommencer jusqu’à être épuisé, tout cela faisait partie de sa façon de se sentir bien en lui. Il aimait généralement les sports nautiques. La musique était un autre moyen, il jouait de deux instruments : le piano et la guitare. Il avait appris de lui-même à jouer et il se débrouillait bien. Parfois, il s’isolait pour jouer sans que personne ne l’entende, et oui Caleb était timide, il n’osait pas jouer devant des gens, ou faire autre chose qui le mettait à nu devant un nombre important de personnes. Lire, ce simple verbe, le détendait complètement, il était dans un autre monde. Grâce aux livres, il pouvait s’évader, s’inventer une autre vie, s’imaginer dans l’histoire du bouquin, jouer le rôle important du personnage principal, se prendre pour le héros ou l’antihéros. Imaginer et voir comment était les époques précédentes, voir comment les peuples agissaient, se cultiver grâce aux romans qui racontaient parfois l’histoire d’un pays ou d’un peuple important disparu il y a plusieurs années voir plusieurs siècles…
Or, ces loisirs ne suffisaient pas pour rendre Caleb heureux complètement. On dit souvent qu’on ne chasse pas sa nature, et bien je pense qu’on ne chasse pas son histoire non plus. Il ne pouvait pas faire autrement mais ce qu’il fit le soulagea malgré tout et aida aussi un être cher à lui.
Les parents de Caleb étaient mariés, mais malheureusement, sa mère était une femme battue. Le jeune homme en était malade. Sa mère ne voulait pas qu’il se mêle de tout ça mais c’était plus fort que lui, il n’en pouvait plus. Ce soir là, les trois étaient réunis, à table, en train de souper. Tout allait bien jusqu’à ce que son père s’énerve après la mère du jeune Anderson à cause d’un simple oubli. Elle avait oublié de mettre le pain sur la table et en retour ce qu’elle avait c’était une gifle monstrueuse. Caleb avait réagit mais sa mère l’avait interdit de s’en mêler. Mais s’en était trop pour lui alors il avait demandé à son père d’arrêter, bien entendu, ce dernier avait dit à Caleb de se taire. Mais son fils ne l’avait pas écouté, il s’était levé pour montrer sa désobéissance. Et à ce moment là, tout était partit en feu, les deux hommes avaient commencé à se battre pendant que Mme Anderson était en pleure. Mais ce soir là, Caleb était déterminé, il avait donné de gros coups à son propre père, un père indigne, violent, dangereux, il l’avait mérité, Caleb avait gagné le combat. Il s’était battu avec son propre père alors qu’il n’avait que 16 ans. Il s’en rappellerait toute sa vie de cet évènement. Depuis, Caleb à un respect profond pour les femmes, et le simple fait de voir d’autres mecs s’énerver sur leurs copines le rend malade ; il est contre la violence. Après ceci, sa mère trouva refuge dans une association de femme battue. Grâce à son fils, l’ex Mme Anderson a refait sa vie et vit beaucoup mieux. Elle voit toujours Caleb malgré qu’elle ait changé de ville. Quand à son père, ce fou est en prison pour plusieurs années pour coups et blessures. Elijah s’en veut tellement de ne pas être intervenu plus tôt mais en même temps il s’était dit que si avait réagit plus tôt, il n’aurait pas pu réussi à battre son père. Caleb n’a jamais revu son père depuis qu’on incarcération…
Ce que je viens de vous raconter brièvement, était la partie la plus importante de son histoire. A part ceci, Caleb n’a pas vécu grand-chose, vu son passé assez horrible.